Les meilleurs crus 2008 (albums)
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10.Little DeathPete & The Pirates
Autant d'ores et déjà l'annoncer : ces nouveaux venus, originaires de Reading – et son festival que l'on ne présente plus – n'ont rien à envier à leurs collègues des Arctic Monkeys et autres Futureheads. A défaut de faire dans l'originalité – une musique sans fioritures, guitares, basse, batterie à l'appui – Pete & The Pirates étonnent par leur sens avisé de la mélodie. A croire que les intrépides de Pete & The Pirates peuvent, dès leur premier album, écumer sereinement les océans de l'univers musical indépendant.
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9.Nights OutMetronomy
Là où bon nombre de groupes peinent à confirmer sur album toutes les promesses entrevues sur des singles annonciateurs d'une hype à venir, Metronomy transforme l'essai et se positionne comme l'une des excellentes surprises de cette rentrée. Car hormis une intro bizarroïde qui a de quoi désarçonner (une sorte de Beirut de 22e siècle), tout sur ce bien beau Nights Out coule de source et résiste fièrement à la critique. Empreint d'une coloration lo-fi du meilleur effet, Nights Out fait la part belle aux rythmiques sautillantes, lacérées par des riffs tranchants et perverties par des claviers vintage au possible, des saxophones fous et une voix ne se refusant aucune excentricité.
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8.Tha Carter IIILil Wayne
Un rire qui vaut des milliards de dollars, un disque qui a mis l’industrie musicale à genoux, une nouvelle sortie qui change l’image que nous renverra l’année 2008 dans les temps à venir, un myspace visité presque deux cent millions de fois (on n'est pas à trente millions près à ce stade du jeu), une trilogie qui se termine alors qu’elle semble faite pour continuer cent ans, un personnage aux milles visages, recentré sur lui-même, un cannibale qui a remplacé le Christ de Rio dans sa quête du monde, le disque le plus vendu de cette année écoulée et peut-être le plus inspiré aussi, le visage souriant d’une région dévastée des Etats-Unis, l’ultime arrogance d’un genre immoral, la créativité incarnée. Tha Carter III est tout cela à la fois et même plus.
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7.In Ear ParkDepartment of Eagles
Ce nouvel album marque déjà un tournant dans la jeune carrière du Département des Aigles. Alors que The Cold Nose frappait par son côté touche-à-tout et l'absence de leader vocal, In Ear Park revient à l'essentiel: un folk vaporeux articulé d'un bout à l'autre par le songwriting inspiré du duo Rossen/Nicolaus et des mélodies touchées par la grâce, tout en nuances. Dès les premiers scintillements mélodieux, toute notion de temps semble écartée, l'auditeur se plongeant à bras ouverts dans un univers ô combien onirique. Le dépaysement est total.
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6.Los AngelesFlying Lotus
Cet album résonne comme une demi-surprise : consacrant, d’une part, le fait que Flying Lotus est définitivement à ranger au rayon des plus grands beatmakers de ce monde, plaçant son Los Angeles aux côtés de Donuts de J Dilla ou des plus belles productions de Madlib. D’autre part, il ne fait nul doute que l’attente placée dans ce disque (et donc l’attention portée au premier EP) a largement durci nos critères d’évaluation quant à ce producteur de génie, de cette manière Los Angeles aurait pu être l’album de l’année là où il se contente juste d’être un très bon album.
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5.From The Valley To The StarsEl Perro del Mar
El Perro Del Mar confirme avec ce From The Valley To The Stars, son statut de révélation scandinave. Là où son premier album avait marqué par sa mélancolie exacerbée, ce nouvel opus apporte ici une nuance certaine d'entrain et de jovialité. N'est-ce pas là le propre du lyrisme, l'expression de sentiments personnels? Pour cet enclin artistique que Sarah Assbring nourrit de fragilité et de volupté, chapeau bas.
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4.The Seldom Seen KidElbow
En quête perpétuelle de respectabilité, la bande emmenée par Guy Garvey est devenue au fil des années une valeur sûre et incontournable, grâce à ses albums d'une qualité irréprochable et sans aucune faute de goût. Au terme de deux ans de quasi silence, Elbow rempile en nous livrant The Seldom Seen Kid, leur nouvel album – peut-être leur meilleur à ce jour, le plus brillant, le plus enthousiasmant. D'ores et déjà un classique, The Seldom Seen Kid est un chef-d’œuvre de rock anglais alternatif, une merveille de tous les instants.
Lire la chronique 3.Vampire WeekendVampire Weekend
Vampire Weekend n’a rien inventé. Le groupe s’est juste borné à insuffler à des influences partagées par l’immense majorité des groupes d’indie pop contemporains une légère dose d’afro-pop et à remettre au goût du jour un album de Paul Simon que d’aucuns méprisaient pour un résultat que le groupe qualifie de ‘Upper West Side Soweto’. Mais s'il est à la portée de n'importe quel groupe d'universitaires un tant soit peu jouettes d'insuffler une légère dose d’exotisme à leurs compositions, il faut encore que celles-ci tiennent la route. Et à ce petit jeu-là, on ne pourra certainement pas renier le fait que Vampire Weekend débarque avec une belle volée de singles potentiels.
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2.RookShearwater
Monument d’intensité et d’émotion, ce nouvel opus prend son envol dès « On the Death of the Waters », ballade poignante déchiquetée par une décharge électrique, pour rapidement atteindre des sommets qu’il ne quittera jamais. Entouré d’un groupe tout acquis à sa cause, qui enveloppe sa voix pure d’arrangements en parfaite adéquation avec les décharges émotionnelles de leur leader, Jonathan Meiburg accouche de ce disque abouti et entier de folk-rock dont il devait probablement rêver depuis si longtemps.
Lire la chronique 1.Third Portishead
Aussi sombre et désespéré que ces deux grands frères, mais beaucoup plus psychédélique, puissant, voire couillu, le petit Troisième parvient aisément à les surpasser – de loin – grâce à une maîtrise technique et une palette d'émotions beaucoup plus vastes qu'auparavant et, surtout, grâce à une prise de risque de chaque instant. Une réussite incontestable.
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