Primavera Sound 2017
Parc del Forùm, Barcelone, le 1 juin 2017
Les choix de Gwen
Solange
Démonstration de classe chez la frangine Knowles. Chorégraphies millimétrées, décor sobre, entourage de premier ordre, Solange affirme définitivement son héritage erykahbaduesque.
Mac DeMarco
Batteur bite-à-l’air et percussionnistes sous influence, brûlage de poils d’aisselles et mic ass drop final… Au-delà de la gaudriole, il y avait surtout de solides morceaux taillés pour le coucher de soleil. Que ce soit devant un public de retraités ou 20 000 échauffés, le Mac garde le cap.
Weyes Blood
La praline de fin d’aprèm. Sous sa visière Baywatch, la demoiselle offre un set tout en finesse et luminosité avec ce qu’il faut de renforts pour donner de l’ampleur à sa folk d’orfèvre.
Hamilton Leithauser
On avait quitté Hamilton dans la promiscuité de Rotonde du Bota et on le récupère avec la même grâce sur la scène Pitchfork, face aux vagues, dans sa petite veste immaculée de paroissien. Aucune résistance possible.
Arcade Fire
De toute évidence, les Montréalais n’avaient accepté aucune concurrence au programme. Assurés de racler la majorité de la foule, fallait-il encore pouvoir la conquérir. Défi relevé sans trop d’effort avec près de deux heures d’enquillage de tubes, de lightshow au poil et de Régine Chassagne à fleur de peau.
Les choix de Simon
GAS
Wolfgang Voigt joue son chef d’œuvre ambient-techno pendant Arcade Fire, avec classe et sans pression, comme un ultime rempart face aux barbares. Aussi sûr que Manuel Neuer sur sa ligne.
Aphex Twin
Richard joue du dubstep de bro coupé aux bruits blancs, lance des vignettes footwork et enchaîne sur des bombes acid house en n’oubliant jamais de se tirer une balle dans le pied dès qu’il en a l’occasion. Martine se fait troller.
Swans
Michael Gira fait peur. Michael Gira joue fort. Michael Gira est absolument total. Un des groupes les plus importants du rock de ces trente dernières années vient de jouer son récital pour la dernière fois. Et c’était putain d’beau.
The XX
Sérieusement? 20.000 personnes pour le side project tout chiant de Brian Molko ?
Sleep
La légende du doom-metal/sludge ne sait pas ce qu’elle fout à ce festival, ce qui ne les empêchera pas d’offrir les meilleurs riffs de ces trois journées. Des barbes dégueulasses, des gros bides dégueulasses, des tatoos dégueulasses et une performance qui sent la weed de culti’ et le Jack Daniels chaud. L’hymne de nos campagnes.
