Dour Festival 2012
Dour, Site de la Machine à Feu, le 12 juillet 2012
Leçon bonus : De ton festival malgré un beau paquet de bras cassés tu profiteras
Cette édition de Dour a surtout été l’occasion pour nous, cela faisait plusieurs années qu’on y était pas revenu, de constater à quel point ce festival demeure l’une des plus joyeuses zones de non-droit que connaissent notre plate Belgique en été. Des festivaliers par dizaines de milliers, et un bon paquet de mecs dézingués, qui semblent prendre ces quatre jours pour l’exutoire total d’une vie de merde. Entre les mecs qui portent des pantalons de Shérazade et qui tapent sur des djembés avec leurs dreadlocks, ceux qui se font des masques d’argile intégraux pendant les quatre jours et nuits du festival, les comateux, les addicts à la mdma de merde, les gazelles aux courbes désinvoltes, les Wallons qui chantent avec les Anglais en flamand, les mecs qui traînent leur valise dans quinze centimètres de merde en imitant les moineaux, les pitas larges comme des roues de carrosse, les fermiers qui tirent leurs vaches sur le site, tous les obsédés qui ont la trique devant le Joe Piler Saloon et les mecs de la Croix-Rouge qui bossent comme des chinois, tu te dis que t’es en compagnie d’une méchante bande de bras cassés. Et puis surtout, quand tu te retrouves au milieu de ce bordel à faire flamber tes poils de bite pour amuser la galerie, tu te rends compte que tu ne vaux pas mieux que les autres. L’histoire d’un camping qui ne dort jamais et d’une plaine qui a encore abrité tous les pires bouffeurs de vase de l’histoire des festivals belges. Une grande édition à n’en point douter.