Zed Yun Pavarotti, nouvelle étoile montante du rap underground hexagonal
Début 2018, Zed Yun Pavarotti sortait Grand Zéro, une mixtape laboratoire qui permettait au MC stéphanois de démontrer tout l’étendue de sa palette technique. Comme son sobriquet pouvait le laisser deviner, l’auditeur découvrait alors la voix torturée d’un jeune homme disposant d’un talent certain pour le chant. Un opéra autotunné efficace mais à la mise en scène perfectible qui voyait la formule du jeune rappeur se construire petit à petit.
Une signature chez Artside plus tard, le Yun revient avec « Septembre » puis « Papillon », deux titres sur lesquels le rookie nous démontre qu’il est possible de faire des titres entêtants avec des placements rafraîchissants, un autotune jamais dans la surenchère et un refrain de plus de trois mots. Sur « Papillon » notamment, la formule est plus que jamais maîtrisée et il nous tarde de le voir se lâcher sur un plus long format. Bref, si l’envol de Zed Yun Pavarotti apparaît inévitable les tatouages recouvrant son visage prouvent, à qui veut bien le regarder, que son succès n’est pas une option.