Dans les années 1990, l'humanité a découvert un phénomène assez étonnant : l'émergence d'une classe de groupes de musique faite pour les jeunes, mais dont les acteurs étaient devenus vieux. S'entame alors depuis un mouvement de nouveaux albums pour les vieux groupes qui cherchent à poursuivre leur carrière. Mais ce mouvement, c'est quand même, il faut l'avouer, souvent celui des albums de trop. Que ce soit ceux des Grateful Dead dans les années 1990 ou ceux d'AC/DC dans les années 2010, on a rarement affaire à des produits intéressants.
Depuis quelques années, c'est aussi au tour de la vague punk / post-punk de reproduire à ce schéma qui va devenir désormais normal - on a hâte de voir ce que Koba LaD sortira pour son 65e anniversaire. On pourrait cependant faire l'hypothèse que le post-punk, plus underground et moins proche du succès, est moins enclin à céder à cette tendance des albums pour payer les charges de la résidence secondaire, mais l'actuel revival dont fait l'objet le genre devrait pousser quelques vieux groupes à faire de nouveaux disques.
Wire n'est pas vraiment concerné par ce phénomène puisque contrairement à d'autres, le groupe anglais n'a jamais arrêté sa carrière. Mind Hive, qui sortira en janvier, sera donc le 17ème album de la carrière du groupe, et il fera suite à Silver/Lead sorti en 2017 sur Pinkflag, label du groupe qui est aussi une référence à son plus grand disque. Les Londoniens auront encore à prouver qu'il y a une pertinence à jouer leur musique en 2019, mais à l'écoute du premier extrait, on peut déjà dire qu'on a envie de jeter un œil au reste du disque.