Windhand s'impose en patron du doom
On pourrait se demander ce qui fait véritablement l’essence d’un disque de doom-metal. Pourtant la réponse est simple puisque plus que toutes les autres musiques à guitares, le doom ne doit sa force qu’à son riff, plus encore que son accord dans les soubassements. A partir d’un riff essentiel, le doom peut rapidement enchaîner des titres de dix ou vingt minutes sans que ça ne change de thème (allez écouter les soixante minutes du Dopesmoker de Sleep, vous allez être surpris).
Si on s’en tient ici à la force de ce premier riff comme gage de qualité, alors le Soma de Windhand (premier album sur le mythique Relapse Records) est le disque-référence de cette année. Le trip de folie qui prend instinctivement aux tripes, lourd de ses guitares et volatile par le chant clair et infernal de ce Dorthia Cotrell. Un truc qui renverse toute la discographie de Goatsnake (c’est dire) en un peu plus d’une heure.
Ultra-référencé, ce disque de Soma tout récemment sorti plaira à tous les amateurs de grosses guitares, qu’ils viennent de trucs de puristes doom, de Black Sabbath ou des Queen Of The Stone Age. L’hiver arrive, et il est le temps de redevenir négatifs.