Une étude allemande fait souffler un (petit) vent d'espoir sur l'avenir des concerts
Dans l'assaut restrictif (mais compréhensible) lancé par le gouvernement, on se prête aisément au jeu d'y dénicher les paradoxes. Ils sont presque trop faciles, parfois. La manipulation de livres est donc autorisée, pas celle de CD's ou de vinyles. Bien que l'industrie musicale soit en constante réinvention depuis mars, il est difficile d'avoir des scénarios totalement gagnants-gagnants monétairement parlant.
Quelques temps après les simulations intéressantes et concrètes diffusées par le journal El Pais, c'est l'Allemagne qui vient donner un brin d'espoir à l'industrie du live. Selon les scientifiques en charge de l'étude, la propagation du virus peut être réduite à un taux assez bas avec une ventilation appropriée, une hygiène stricte et une capacité limitée. C'est pas déjà ce qu'on tentait de faire cet été ?
1400 personnes ont été réunies à la Quaterback Immobilien Arena à Liepzig pour assister au concert de Tim Bendzko. Chaque participant a été équipé d'un tracker pour être localisé, d'un masque bien sûr, et d'un désinfectant pour les mains fluorescent. Trois scénarios différents ont été envisagés : le premier sans restrictions; le deuxième avec des sièges en damiers et deux fois plus d'entrées qu'en premier; et le troisième en sièges par paires avec 1,5m de distance entre chaque paires et quatre fois plus d'entrées qu'en premier lieu. Les contacts à l'entrée et à l'entracte ont été enregistrés par les trackers dès lors qu'ils dépassaient 10 secondes. La recommandation était de ne pas rester en contact plus de quinze minutes.
Le principal facteur finalement étudié ici, c'est la circulation de l'air, qui a été modélisée. Dans un cas la circulation de l'air a été favorisée avec des buses à jet vers le sol, depuis le haut des rangées. Dans l'autre, l'air a été aspiré par le toit, sans intervention de buses à jet. Et c'est dans ce dernier cas que dix fois plus de personnes se sont révélées être exposées aux aérosols d'une personne potentiellement malade.
Si l'étude a ses limites et ses critiques, elle permet de souligner, une fois de plus, l'importance d'une ventilation appropriée dans un espace clos. Reste à savoir dans quelle manne financière les salles de spectacles vont bien pouvoir piocher pour s'équiper en conséquence...
L'intégralité de l'étude est disponible ici.