Tory Lanez a fait surchauffer les serveurs de Datpiff avec ses deux nouvelles mixtapes
Comme beaucoup de monde ce weekend, on a essayé de digérer les festivités de ces dernières jours. Du coup, on a pris le soin de rester bien loin de nos écrans d'ordinateurs ou de nos tablettes pour cuver dans le canapé des parents, ou faire des siestes dans la chambre des amis. Merde, on s'est même surpris à prendre du plaisir à regarder Robert De Niro et Anne Hathaway se donner la réplique dans Le Stagiaire. Pour moi, ce fut le signe qu'il était temps de reprendre du service pour GMD.
Justement, les soucis de digestion, c'est pas trop ce qui a inquiété Tory Lanez ces derniers temps, lui qui semble avoir un appétit d'ogre sans les aigreurs d'estomac qui peuvent l'accompagner. C'est bien simple: le Canadien était un peu partout cette année, tant sur le très bon dernier Freddie Gibbs que dans les influences du dernier Booba. Tout le monde s'accordera pour dire que la prod de son "4G" est quand même une bonne grosse récupération du "B.L.O.W" du Canadien. Et a priori, vu la fin d'année qu'il vient de nous offrir, il y a de grandes chances qu'il reste encore assez longtemps dans le coin.
Le mec a en effet fait exploser les serveurs de Datpiff en sortant coup sur coup The New Toronto, parrainée par DJ Drama et Gangsta Grillz, et le troisième volume de ses Chixtapes. Pas de raison pour autant de changer d'un iota la recette de sa musique riche en infrabasses: c'est toujours ce même mélange vocal entre Meek Mill et PARTYNEXTDOOR, avec son lot d'instrus PBR&B qui vont bien et surtout le kilo d'autotune réglementaire pour faire que ce mélange entre les basses grondantes de la trap et la fragilité du R&B canadien tienne debout.
On ne va pas s'en cacher: il manque un petit quelque chose à Tory Lanez pour lui permettre d'être un peu au-dessus de la mêlée. Mais on ne boude pas notre plaisir: entre un premier projet aux allures de musique de cathédrale et un second où le bougre joue au lover, il y a suffisamment de tubes incroyables pour mettre beaucoup de monde d'accord. Et en attendant qu'il prenne un peu plus de risques, on saura se contenter de ce surplace, surtout qu'il s'offre de vrais beaux moments, à l'instar de ce "Lord Knows" qui sonne encore mieux sans la voix de ce bourrin de Meek Mill.