Tony Soprano n'est plus. Il nous reste toujours la musique.
James Gandolfini, interprète légendaire du chef mafieux sous Prozac Tony Soprano, est mort hier à Rome à l'âge de 51 ans. Alors qu'il n'était qu'un acteur méconnu de seconds rôles au cinéma, il tenta le coup de poker de la rétrogradation du grand au petit écran en acceptant, à la fin des années 90, le premier rôle d'une nouvelle série télévisée créée par le scénariste-producteur David Chase. À une époque, il faut le rappeler, où on ne se réjouissait pas de disposer de cinquante minutes lors d'un trajet en train pour regarder les exploits d'un nain costumé sur un écran portable. Que tout cela semble loin. C'était donc hautement risqué et ça a payé, la série The Sopranos étant considérée aujourd'hui comme un chef d'oeuvre.
Au-delà des qualités d'écriture de la série, il y avait un soin particulier apporté au choix de la musique qui reste toujours sans aucun équivalent. Depuis le générique inoubliable interprété par Alabama 3 ("Woke Up This Morning") à la dernière chanson clôturant la série ("Don't Stop Believing" de Journey), c'est une exquise sélection pop (Calexico, Elvis Costello, Otis Redding ou Frank Sinatra) qui demande à être réécoutée.