Un jour, Tiga devra donner des conférences sur comment gérer intelligemment une carrière. Parce que l'air de rien, la longévité de la sienne doit faire pas mal d'envieux. Figure emblématique de la mouvance electro(clash), le Canadien avait le monde à ses pieds à l’époque de son premier album, le plutôt cool Sexor.
Depuis, et un peu à notre grand étonnement, Tiga a continué de truster les timelines et les affiches des plus gros festivals du globe, sans qu’on sache trop ce qu’il devient et sans qu'on s'y intéresse véritablement.
Son dernier album date de 2009, il a bien sorti l’un ou l’autre truc digne d’intérêt ensuite, et son label Turbo Recordings continue d’usiner de la référence. Pourtant, magré un cerain talent, on peine un peu à voir l’utilité d’un Tiga dans la musique électronique actuelle. Malgré tout, le vétéran continue d’être un artiste bankable, puisqu’il vient d’annoncer la sortie en 2016 d’un nouvel album, via Counter – un sous-label de Ninja Tune. Resident Advisor a même obtenu l'exclu du premier extrait, un "Don't Break My Heart" qui sonne comme une version "so 2015" de trucs qu'ils pondait déjà en 2005.