The producers #2: la carrière de Steve Albini résumée en une playlist de 30 titres
Vu le joli petit succès rencontré par notre playlist consacrée au travail de Rick Rubin, on a décidé de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Et histoire de rester dans le droit fil de notre chronique du dernier album de Shellac, le très bon Dude Incredible, le second numéro de notre série The producers sera consacrée à ce bon Steve Albini., qui est sans doute une des pattes les plus reconnaissables qui soient en termes d'esthétique sonore – là où un Rick Rubin avait tout du 4x4 à l’aise sur tous les terrains.
Un disque enregistré (on ne dira pas "produit" de peur de déclencher l'ire du frontman de Shellac) par Albini, c'est comme une pochette 4AD ou l'arrière-train de Nicki Minaj : c’est immédiatement reconnaissable. Cela peut sembler curieux qu'un type aussi fidèle à une esthétique aussi radicale (il bosse en bleu de travail, applique toujours la même méthode, pratique des prix dérisoires et ne prend pas de royalties sur les ventes) puisse être devenu un des producteurs les plus connus de la planète, bien au-delà des cercles noise et rock indé.
Steve Albini, c’est quand même un fou furieux qui qui a produit pas loin de 2.000 disques à ce jour (plus personne ne tient le compte, même pas lui), dont quelques unes des plus belles galettes que la musique de ces 25 dernières années ait connue. On pourrait même avancer sans grand risque de se tromper qu'un bon quart des artistes qui ont compté dans les 90’s sont passés par la case Albini. Des groupes comme les Pixies, Nirvana ou Slint, que l’on retrouve évidemment dans cette playlist de 30 titres. Puis des trucs plus confidentiels aussi, voire quelques formations dont on n’avait carrément zappé la collaboration avec le gourou de Chicago – on pense à Mogwai, Bush ou Godspeed You ! Black Emperor. Le tout classé par ordre chronologique, rien que pour votre petit plaisir de lecteurs chouchoutés.