The producers #16: Danger Mouse, un homme (trop) discret
N'importe quel observateur un peu attentif de l'industrie musicale de ces 20 dernières années n'aura aucun mal à reconnaître à Brian Burton aka Danger Mouse un talent immense, tout bonnement hors du commun. Il faut dire que son CV parle pour lui : outre de nombreux projets collaboratifs (avec MF DOOM, Sparklehorse, Cee Lo Green ou tout récemment Karen O), l'Américain a aussi eu son mot à dire sur quelques un des albums les plus importants de ces deux dernières décennies - on pense au 21 d'Adele et surtout au Demon Days de Gorillaz qu'il avait été invité à produire par EMI, label qui avait tout fait pour supprimer de l'internet son Grey Album, célébrissime mash up entre le White Album des Beatles et le Black Album de Jay-Z. Et puis on ne parle même pas de ces artistes qu'il a poussé vers de nouveaux territoires en les initiant à sa vision - on pense tout de suite aux Black Keys qui sont devenus des stars planétaires avec El Camino, et plus récemment aux garageux de Parquet Courts. Mais vu la discrétion du New-Yorkais, il est parfois difficile de saisir l'implacable linéarité de son ascension et les différentes façons dont ses techniques de production parviennent à infuser le travail d'artistes qui n'ont pourtant rien en commun. Il faut au final une playlist comme celle-ci pour réaliser qu'on tient bien là l'un des plus grands producteurs de son temps, l'équivalent d'un Pharrell Williams, d'un Rick Rubin ou d'un George Martin.
Les autres The Producers :
#1: Rick Rubin
#2: Steve Albini
#3: DJ Premier
#4: The Neptunes
#5: Scott Storch
#6: DJ Mustard
#7: Kanye West
#8: DJ Mehdi
#9: Dr. Dre
#10: Metro Boomin
#11: Mike WiLL Made-It
#12: Organized Noize
#13: Kurt Ballou
#14: Myth Syzer
#15: Tay Keith