Swedish House Mafia, rois de la comédie?
Pour la première fois depuis que le groupe a éclaté sur la scène internationale, nous prenons un peu de notre temps précieux pour vous parler du phénomène à trois balles qu'est Swedish House Mafia. C'est certain, cet été, vous n'avez pas pu passer à côté du "One" du crew suédois – dont une version alternative en compagnie de cette canaille de Pharrell Williams a permis de faire encore monter la sauce.En quelques mois, le morceau est devenu un véritable hymne pour ces boîtes à kékés tous bronzés et blondasses péroxydées qui turbinent chaque weekend à l'eurodance 2.0 et à la house putassière.
Si la France et la Belgique n'en finissent plus de disserter sur le succès planétaire de David Guetta, nos deux pays en finiraient presque par oublier que Axwell, Steve Angello et Sebastian Ingrosso commencent sérieusement à marcher sur les plates bandes du roi de l'"electro simon". C'est dommage, car il y a d'autres producteurs en carton dont on pourrait un peu se payer la tronche. Et donc, si vous avez un peu de temps libre, ne le perdez surtout pas en farfouillant dans la discographie de Swedish House Mafia, mais essayez plutôt de vous procurer une copie de Until One, documentaire consacré à nos trois zozos.
Après avoir vu le trailer et quelques images, le moins que l'on puisse dire, c'est Axwell, Steve Angello et Sebastian Ingrosso ne se prennent pas pour de la merde. On pourrait même dire que le melon de Bob Sinclar n'a pas fière allure à côté du truc énorme qui trône sur le cou de nos trois Suédois. Et plus intéressant encore, regardé avec un certain second degré, Until One semble détenir un potentiel comique certain. Dans un récent article sur le documentaire en question, un journaliste du Guardian n'hésite pas à comparer la chose à une sorte de Spinal Tap du 21ème siècle – faisant ainsi référence au cultissime docu de Rob Reiner. Il faut dire que la scène qu'il décrit en introduction de son papier est simplement hilarante, justifie à elle-seule le parallélisme et donne une petite idée des personnages:
This thought occurs approximately four minutes into Take One. […]. One of their number, Sebastian Ingrosso, is throwing a hissy fit because he hasn't been given his own car to take him from his hotel to a nearby festival site. "Shit fucking organised shit!" spits the portly disc-spinner in the direction of an unfortunate lackey. "I don't want to sit with 15 people; my head is in my DJ set! In fairness to him, all great artists probably need a bit of "me time" before taking the stage, but if Take One is anything to go by, a typical Swedish House Mafia DJ set involves little more than three pot-bellied men punching the air to an electro-house version of Sweet Dreams by Eurythmics.
Franchement, après avoir vu et lu cela, on se dit que ce Until One a peut-être plus de cojones que la plupart des documentaires "behind the scenes" sortis ces dernières années. Et si la véritable rock'n'roll attitude était détenue par une bande de Suédois imbus de leur personne? Il faut espérer que non...