Sunareht, ce créateur de supernovas qui aurait dû illuminer notre été
Sur ces pages, on oublie fréquemment de dire tout le bien qu'on pense de Paradoxe Club. Mais c'est probablement parce qu'il n'y a que Teki Latex pour savoir mettre en valeur le talent de ce collectif qu'il affilie à ce qu'il aime le mieux dans la scène club parisienne, et qu'il regroupe sous la bannière "Bérite Club Music".
Pour ceux qui ont loupé un épisode, souvenez-vous: c'était en 2016. Sur son Soundcloud, la moitié de Sound Pellegrino avait codifié le temps d'un mix cet hybride extrêmement excitant où la baile funk rencontre l'afro-trap, la future bass et les musiques d'ordinateur dans toute leur diversité. Une scène qui n'en a que le nom mais qui concentre un gros vivierde grosses promesses toujours friandes d'expérimentations en tous genres. Et ce, sans jamais se priver de flirter avec le guilty pleasure.
Parmi ces talents, un nom à su retenir toute notre attention: celui de Sunareht. Le producteur, qui n'en est pas à son coup d'essai (il a sorti un Hyul EP d'excellente facture l'an passé), a continué de creuser son sillon sur un nouvel EP, Sagas, passé au travers de nos filets durant l'été. Par moments on le trouve proche de la house ultra-cuttée du Surkin de la grande époque d'Institubes, d'autre fois il se veut moins dansant et plus proche des boucles maladives de The Field. Il nous passionne surtout pour sa capacité à créer des supernovas déconstruites, riches de silences, et qui font bouillonner des zones de notre cerveau d'habitude peu sollicitées.
Résolument mental, extrêmement prometteur, ce Sagas EP nous a en tout cas mis l'eau à la bouche. Au point qu'on espère, un jour, entendre Sunareht faire parler la poudre sur un plus long format. Si tu nous lis...