Stanley Brinks, the real Herman Dune
Si aujourd'hui Herman Dune fait les beaux jours d'un public principalement bobo, en manque de barbes bien taillées et de frippes de luxe, nombreux ceux qui se rappellent, non sans une certaine nostalgie, que le duo a été un jour trio et qu'on écrivait Herman Düne et non Herman Dune. Les fans de la première heure ne le savent que trop bien: André a quitté le groupe en raison de divergensces artistiques inconciliables et poursuit depuis lors une discrète carrière solo sous le pseudonyme Stanely Brinks tandis que Yaya et Neman viennent enfin de nous sortir un album digne de ce nom après un Giant moyen et un First Year In Zion carrément merdique. Et même si Strange Moosic évoque timidement le Herman Düne d'antan, c'est plutôt chez Stanley Brinks qu'il faut aller se promener pour entendre le genre d'antifolk diablement attachant qui faisait le renommée d'Herman Düne.
stanley brinks - give me a reason by sairenso
Il y a deux ans encore, André nous avait sorti un excellent album en compagnie des Anglais de The Wave Pictures, le groupe qui perpétue le mieux à l'heure actuelle l'héritage laissé par la version originelle d'Herman Düne. Et tandis que Yaya et Neman fricotent aujourd'hui avec les majors et remplissent de grandes salles, André préfèrent quant à lui le CD-R et les concerts intimistes, s'opposant à la moindre compromission que ce soit. C'est tout à son honneur et on ne s'en plaint pas, tant la qualité est à chaque fois au rendez-vous D'ailleurs, le songwriter vient de nous sortir un nouvel album intitulé Jamaica Inn et enregistré en compagnie de The Kaniks, big band norvégien dont on ne sait pour ainsi dire rien. Si ce n'est qu'ils ne semblent pas avoir eu trop de problèmes pour se mettre au diapason de Stanley Brinks.
Stanley Brinks and The Kaniks Preview by Hype City Recordings