Au printemps 1989, la guerre froide s’étiole pour de bon, et c’est d’abord un bénéfice culturel pour les Ukrainien·nes et les Russes du bloc soviétique. Après des années à se passer plus ou moins légalement des albums de rock occidental, et à souffrir d’une disette de concerts, voilà que tout le monde débarque. En avril, à Kiev, se succèdent Bon Jovi, Einstürzende Neubauten, mais surtout Sonic Youth.
Les New-Yorkais offrent à la capitale ukrainienne un concert de folie, dans une ambiance de lâcher-prise absolument démente, et qu’il est possible de revivre aujourd’hui. Bien évidemment, c’est en soutien du peuple ukrainien et dans l’espoir d’une fin rapide de la guerre que le groupe reversera tous les bénéfices des ventes à des associations humanitaires.