Skream nous rassure (un peu)
Oliver Jones a beau nous décevoir souvent, il n'en reste pas moins un producteur aussi prolifique que difficile à suivre: pas un trimestre ne se passe sans qu'au moins un EP soit dans les tuyaux, sans compter le nombre d'unreleased absolument renversant que le mec a en sa stricte possession - à commencer par cette version alternative de "Midnight Request Line" ou encore "Lemon" qui n'ont toujours pas vu le jour officiellement.
Depuis le temps, on ne s'attendait plus à ce que Skream renoue avec une de ses collections d'EPs qui nous est particulièrement chère, les Skreamizm, dont le cinquième volume remonte déjà à 2008, une époque pratiquement révolue pour le genre qu'il représente. Pourtant, on a beau sentir que la parenthèse Magnetic Man est passée par là, il reste dans cette dernière livraison de vieux relents de grime et de dubstep old school qui nous font chavirer: que ce soit dans les traces 8bit de "Tweedle Dee Tweedle Dumb" ou dans la monstrueuse basse cyborg d'"Indistinct", difficile de ne pas se décoller la plèvre de plaisir devant cette dose de bass music qui ne fait certes pas dans la dentelle, mais qui renvoie à de très bons moments de la discographie d'un Skream que l'on sent plus occupé à populariser le genre plutôt qu'à se donner une véritable crédibilité artistique.
Gageons que la suite des événements sera tout aussi jouissive à défaut d'être révolutionnaire, même si ce genre de petits extras de la part de Skream, on a tendance à penser qu'ils vont se raréfier...