R.I.P. Avi Buffalo
Non mais franchement c'est quoi ce bordel avec Blink-182? Franchement y'a encore deux semaines tout le monde s'en battaient les steaks de ces adolescents attardés qui étaient juste bons à jouer leurs vieux tubes dans les plus grands festivals du monde. Mais vu l'emballement médiatique pour le crêpage de chignons entamé hier (un topo ici), on a l'impression que c'est un groupe important de ces 20 dernières années qui est en train d'imploser alors que bon... Blink-182 quoi. Il y aura bien eu quelques fulgurances émo mais, c'est pas Radiohead non plus.
Alors que pendant ce temps-là, c'est un autre projet, autrement moins médiatisé mais tellement plus attachant, qui annonce sa disparition: Avi Buffalo. En effet, dans un long message posté sur Facebook, le jeune Avi Zahner-Isenberg revient sur les raisons qui l'ont poussé à jeter l'éponge à 24 ans seulement: il évoque les tournées qu'il ne supporte plus ("touring sucks and isn't worth it"), le manque de satisfaction qu'il retire de son travail ("I don't think this project was meant for even the minute exposure on a "professional" scale that it got, as it ended up causing a lot more pain and drained my creative energy") ou encore l'envie de passer à autre chose ("I've gotta lot of work to do and no time to be devoted to a sluggish incarnation of my teenaged self"). Certes, le Californien ne va pas quitter définitivement le monde de la musique, mais on a la légère impression qu'il va s'y impliquer de manière beaucoup plus distante. Dur.
Aussi compréhensible puisse-t-elle être, cette décision nous fait mal au cul, surtout qu'Avi Buffalo nous a sorti il y a quelques mois sur Sub Pop un superbe deuxième album où se mélangeait esthétisme pop et songwriting limpide.