Rien ne va plus pour les magasins de musique
Si la crise du disque est prétexte à pas mal de conneries (au hasard, la loi Hadopi), elle a également de tristes répercussions. Après avoir vu ces dernières années disparaître de nombreux petits disquaires "de proximité", c'est désormais aux mastodontes d'en subir le contrecoup. Ainsi, aux Etats-Unis, tous les Virgin Megastore vont bientôt mettre la clef sous la porte, la société jugeant plus rentable de revendre les locaux ou de les louer à d’autres sociétés. Il se murmure déjà que l’Europe pourrait également être touchée – difficile d’imaginer les Champs-Elysées sans son gigantesque temple de la consommation ouvert tous les jours jusqu’à minuit.
En France, la FNAC vient d’annoncer qu’elle allait supprimer 400 postes (dont 168 à Paris) en 2009 et fermer son magasin parisien de la Bastille. La plus petite Fnac parisienne, longtemps surnommée Fnac Musique, était pourtant la seule du réseau à proposer un rayon « indépendants » digne de ce nom, des vendeurs réellement compétents (à défaut d’être toujours aimables) et une véritable offre en matière de vinyls. Quoi que l'on pense du pseudo agitateur depuis 1954, difficile de se réjouir de la disparition d'un magasin de musique...