Quand les Australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard ont bouclé leurs cinq albums en un an, la toile s'est enflammée pour vanter l'incroyable production des bonhommes. Mais si c'est vrai que la performance est dingue dans le monde du rock, elle l'est moins dans le monde du jazz, ou des musiques improvisées, même électroniques.
C'est pourtant le type de cadence que peut tenir Hieroglyphic Being, dont on vous parlait il y a quelques semaines pour son (très bon) album The Red Notes. Tranquillement, le natif de Chicago vient de sortir son quatrième album depuis janvier, inclus dans une série intitulée The Language Of Strings. L'ensemble formera une grande anthologie personnelle de ce que Jamal Moss nomme la hard ambient, ces musiques improvisées aux machines et à mi-chemin entre la session de free jazz et le mix de house.
Plus facile, me direz-vous, de produire dans ces conditions un album par mois. Certes, mais cela n'empêche qu'il faut être un bourreau de travail pour arriver à des résultats pareils. Cela donne surtout une idée de la capacité du bonhomme à créer dans les conditions de live. Pas de tournée prévue vers chez nous malheureusement, mais après le succès de son projet avec le nouveau roi du jazz européen, Shabaka Hutchings, cela pourrait bien arriver.