Quand Nicki Minaj ne fait pas de la merde, c'est quand même mieux
Pour le dire platement, Nicki Minaj nous les brise menu. Et ça nous arrache d’autant plus la gueule de vous le dire qu’on a toujours considéré l’égérie de l’écurie Cash Money comme l’une des artistes les plus talentueuses de sa génération, le genre de gonzesse dotée d’un flow que bien des rappeurs qui se la pètent un peu trop ne pourront jamais rêver d’avoir, même avec des années d’entraînement. Car voilà, aujourd’hui, la poupée Minaj a décidé de passer du côté obscur de la pop guettaïsée pour masses avachies (putain, ce « Starships » digne d’une sombre bouse pour club de vacances désargenté), renvoyant à nos souvenirs lointains ces innombrables bombes où l’américano-trinidadienne foutait la honte à la concurrence et transformait des morceaux parfois anodins en des tubes essentiels – quand elle ne rendait pas encore plus dingues des titres à la base déjà monstreux. Alors forcément, l’initiative de Vladislav Delay (plutôt connu pour ses titres ambient et expé) et AGF, on l’accueille avec une joie difficilement dissimulable : les deux bougres ont en effet décidé de réunir dans un seul et même mix les plus grands moments de bravoure de Nicki Minaj, chorus-free & mainstream-free. En gros, y’en a pour soixante minutes de punchlines démentes, d’histoires abracadabrantesques et de démonstration d’agilité vocale. Ca nous fait surtout regretter l’époque où on attendait avec impatience un album de Nicki Minaj cette histoire...