Publicitaire paresseux cherche groupe de rock bon marché
Aujourd’hui, les publicitaires ne se contentent plus de demander à des compositeurs à la petite semaine de leur pondre un jingle bien catchy ou une mélodie qui se retient rapidement pour accompagner leurs spots. Non, aujourd’hui, on prélève directement à la source en achetant les droits d’utilisation des morceaux à des artistes qui sont souvent bien contents de bénéficier de cet arrivage d’argent plutôt facile. Ou mieux encore, on sort le chéquier pour un petit morceau original.
Mais si parfois il y a des gens assez débiles pour utiliser certains titres sans même en demander l’autorisation, il y en a d’autres qui se croient peut-être plus malins que tout le monde et qui se disent qu’en demandant à des musiciens de studio de recopier à peu de choses près un morceau qu’ils ont entendu quelque part à la radio, ça passera comme une lettre à la poste. Et comme ce n’est pas du Lady Gaga ou du Katy Perry, ils se disent que personne ne remarquera. Mais bon, dans le cas de marques comme Nokia, Dell et Schwarzkopf, on a un peu de mal à se dire qu’on peut s’adonner à ce genre de pratiques sans que ça ne foute en rogne les artistes concernés, qui s’appellent ici The XX, Broken Bells et The Drums. Surtout qu'on ne parle pas ici de PME familiales dans le besoin. La preuve en image avec trois récentes campagnes publicitaires des marques en question:
Tout cela nous fait légèrement penser que les avocats des marques précitées risquent peut-être d’avoir un peu plus de boulot que prévu dans les semaines à venir. En tout cas, un ami juriste nous le confirme: "La loi ne dit rien, c'est le juge qui va apprécier. Il faut, de manière générale, que les caractéristiques essentielles de l'oeuvre première se retrouvent dans l'oeuvre seconde. Mais si la mélodie est reconnaissable, il y aura contrefaçon."