Prêts pour la tornade Das Racist?
Tapageurs, absurdes, délurés, frappadingues... que de qualificatifs pour désigner les rappeurs de Das Racist, trois potes originaires de Brooklyn. Pour présenter ces allumés du bocal en quelques mots, Himanshi Suri, Victor Vazquez et Ashok Kondabolu qualifient volontiers leur musique de "Weed Edge, Hare Krishna Hard Core, Art Rap & Freak Folk". A vos souhaits. Nous on les voit plus comme des artistes de rap engagé, soulignant le consumérisme à l'américaine, le tout saupoudré d'auto-dérision et de subversion.
Et c'est clair qu'en matière de déconne, ces trois-là ne sont pas nés de la dernière pluie, ce qui leur attire peut-être des comparaisons assez logiques avec les Beastie Boys, dont ils avaient entrepris de reprendre en live le mythique Paul's Boutique dans son entièreté il y a quelques mois. Mais jamais avares en blagues potaches, les rappeurs se sont limités à diffuser le disque dans la salle et à raconter (et faire) des conneries histoire d'occuper l'espace. Ce qui ne fut évidemment pas du goût de tout le monde. Pourtant, la vidéo qui suit nous démontre avec vigueur que lorsqu'ils s'y mettent, ces trois-là s'en tirent pas mal avec le répertoire des Beasties:
Un rapide tour sur leur Myspace, plutôt bien fourni pour le coup, se révèle être l'occasion idéale de voir la propension de cette bande de joyeux lurons à nous asséner de véritables hymnes hip hop en phase avec son époque, à l'instar de l'accrocheur "Combination Pizza Hut Taco Bell" qui fait vibrer la toile depuis quelques mois déjà. Et puisque ces New-Yorkais semblent prêts à conquérir le monde, parés de leur musique et de son ambition multiculturaliste, rien de mieux qu'une mixtape proposée gracieusement sur leur Myspace. A écouter donc, les 17 morceaux de Shut Up Dude en téléchargement gratuit en cliquant ici.
Pour faire plus ample connaissance avec cette belle bande d'allumés au flow un peu paresseux mais diablement efficace, on termine ce billet par un autre clip, celui de "Rainbow in the Dark", morceau implacable au beat capiteux et au name-dropping assumé :