On ne peut pas nier qu'araabMUZIK n'a pas vraiment de concurrence quand il s'agit d'utiliser une MPC au mieux de ses possibilités, comme sa Boiler Room ne manquera jamais de nous le rappeler. Le problème avec le producteur américain, c'est que le bon goût et la finesse ne semblent pas être des qualités dont il a héritées. Et souvent, passée l'admiration qu'inspire la démonstration de force technique, on réalise qu'on est devant un produit fondamentalement lisse et assez putassier. Ce qui fait d'Abraham Orellana l'un des plus grands talents gâchés de notre ère. Et franchement, vu ses récentes incursions dans le monde merveilleux de l'EDM et sa propension à pousser sur le bouton qui fait "ouin ouin ouin", on n'est pas trop pressés d'entendre son premier album, qui sortira finalement ce 5 juillet. Et cela même si le premier extrait de Dreamworld, le pop-friendly "Chasing Pirates", est d'une étonnante retenue.