Si le retour en grâce pour The Diplomats s'avère hautement improbable en 2015, on n'aura de cesse de saluer le crew de Harlem comme l'un des trucs les plus bandants en hip-hop des noughties. Bandant comme on vous le disait, mais d'abord et avant tout terriblement sous-estimé.
C'est ce coup du sort que l'on va essayer de balayer avec cette playlist 100% Dipset. Cette fine équipe formée en 2003 à NYC se constitue de Cam'ron, Juelz Santana, Jim Jones, 40 Cal, Freekey Zeeky, J.R Writer, Hell Rell. Si les trois premiers noms vous diront certainement quelque chose, les autres gusses sûrement moins.
Rien d'étonnant là-dedans puisque ces mecs ont souffert du syndrome G-Unit: de très bons rappeurs, des excellentes mixtapes suivies des gros trous d'airs sur des albums solo, le tout pimenté de sombres histoires d'ego ou des passages par la case prison. Le cocktail parfait pour disparaître sans crier gare de la carte du rap game. Enfin, tout cela n'enlève rien à un âge d'or des Diplomats qui s'étend peu ou prou de 2003 à 2006 avec un gangsta rap qui a réussi la synthèse parfaite entre le rap plus sombre de New York et les sons « crunk » de la South Side.
Pour preuve, les types ont quand même été signés sur Roc-A-Fella à la même époque où Jay-Z sortait The Blueprint. Ca donne une idée de l'impact du Dipset au moment de leur signature sur le mythique label. Pour le reste, comme dans tout crew, il y a les bons élèves et les seconds couteaux - demandez aux gars du Wu-Tang ils vous en diront deux mots. Indubitablement ce sont Cam'ron, Juelz Santana et Jim Jones qui ont permis l'explosion du collectif. C'est donc tout naturellement ce trio qui apparaît au travers de ces 20 titres. On espère que vous êtes prêts pour ce petit cour de rattrapage et pour les amateurs pour jeter un petit coup d'oeil dans le rétro. Dipset in da building.