Partymore et BEN plg en showcase pour l’expo de Stéphanie Macaigne
Stéphanie Macaigne vient de dévoiler les dernières informations relatives à son exposition Palimpseste(s), vol. 2 que nous vous avions présentée il y a peu. Pour rappel, ce 5 novembre, il sera en effet possible d’apprécier gratuitement les toiles de la peintre qui seront exposées dans les locaux de La Place, à Paris, pour une date unique.
Nous vous avions également annoncé que l’équipe de GMD y organiserait une table ronde afin d’aborder la thématique du palimpseste aux côtés de l’artiste elle-même, ainsi que des pointures de la discipline, à savoir Sandra Gomes (Nanas Benz, Le Code Review, Tier List), Ismaël Mereghetti (Studio 41) et l’œil avisé de Romain Garcin, que nous avions reçu dans un précédent épisode de notre podcast Game Changer.
Au cours de cette table ronde, intitulée T’AS LA REF' ? Du sample aux citations : l’intertextualité au cœur du hip-hop, il s’agira plus précisément d’envisager une part des mécanismes et jeux de références qui s’exercent dans le hip-hop, qu’il soit ainsi question de samples, de citations, de clins d’œil textuels, mélodiques ou même visuels. S’ils semblent occuper une place déterminante dans les origines du mouvement, ont-ils encore leur place dans les productions actuelles ? Quels ont pu être leurs rôles et leurs impacts ? Sont-ils codifiés ?
Plus largement, d’autres formes de dialogues dans le rap seront aussi envisagées, des rapports entre USA et Europe aux usages de films dans les morceaux, en passant par les reflets d’une DA dans la composition d’un album, la tendance aux reprises, rappels de pochettes, et tout un tas de questionnements qui ne seront finalement que des prétextes pour une seule chose : parler de ce rap jeu qu’on aime tant.
Enfin, les deux artistes qui se produiront pour un showcase gratuit sont à présent connus : il s’agit du jeune rookie Partymore et du lillois BEN plg. Actif depuis quelques années sur Orléans, Partymore viendra défendre des titres de ses deux projets Les Moments Durs Font Les Hommes Forts et le tout récent Résilient, au travers desquels il dilue des textes partagés entre assurance détachée et interrogations émues, celles d’un homme en devenir. Ses vocalises serrées, comme les productions qu’il réalise seul, accompagnent ces émotions dans une brume mélancolique pour traduire, en définitive, le constat de ce que coûte une quête.
BEN plg, c’est bien plus qu’un passage par Netflix. Si cette aventure lui a fourni le banger qui manquait à sa carrière, celui-ci ne reflète pas du tout la complexité de son écriture ainsi que l’adaptabilité de son flow. Comme le rappellent les titres de ses projets, au fil de son Parcours accidenté, sa vie a littéralement été immergée dans la Réalité Rap Musique.
Sans suivre de codes génériques, de la trap au piano-voix, il évoque avec beaucoup d’authenticité cette réalité parfois éloignée des images à et de succès que s’acharne à défendre une branche du rap. La Merco est une Laguna, les mains effritent les briques plutôt que le shit et les kichta, les bâtiments du nord sont davantage ceux des bistrots et des usines. Avec son lyrisme populaire, BEN plg déplace les lignes, parce qu’il ne cesse de se repositionner à l’égard des traditions du rap qu’il admire et des productions modernes avec lesquelles il négocie.
Surtout, le rappeur propose dans ses performances live une énergie brute et transparente qui efface les doutes éventuels que peuvent susciter les écoutes studio : cet homme de scène ne triche pas. Il prend le terrain. Et les mecs qui mouillent le maillot et se saignent pour le blason qu’ils ont brodé sur le cœur, on aime.
Son projet Réalité Rap Musique, vol 3. sortira ce vendredi 4/11, la veille de l’exposition où il proposera un showcase particulier, en piano-voix exclusif. Samedi, ce sera donc jour de match – pour la gloire.