Overmono n'a pas loupé son rendez-vous avec la Boiler Room
OK, on n'a pas aimé le premier album d'Overmono, d'un ennui inversement proportionnel à la grandeur des attentes que nous placions en lui. Mais on doit être à ranger dans la catégorie des mauvais coucheurs, car cela n'a pas empêché les frères Tessela et Truss de jouer tout l'automne à guichets fermés dans des salles comme l'Ancienne Belgique ou Le Cabaret Sauvage - autant de belles rampes de lancement pour une grosses tournée des gros festivals en 2024.
Mais ce que nous enseigne la récente Boiler Room du duo, c'est que le format single leur va si bien, que plus rien ne leur résiste en live et qu'ils ont parcouru pas mal de chemin depuis leur précédent passage en 2016. Débarrassés du storytelling passablement ennuyeux de l'album Good Lies, les meilleurs titres du premier disque du groupe anglais prennent un autre envergure, et parviennent à se rapprocher des sommets d'euphorie que nous procurent "Gunk" ou "Bby".
Il va sans dire que le public mancunien est chaud comme la braise, et tout acquis à la cause du duo qui débite les bangers et les fan favourites, comme cet edit de The Streets qui ne quitte plus la setlist depuis une grosse année. Accessoirement, c'est aussi un joli moment de gear porn pour ceux que ça intéresse, avec des caméras qui consacrent autant de temps à capter l'ambiance dans le gigantesque Warehouse Project de Manchester qu'à lever un coin du voile sur les secrets de fabrication du live. Bref, on est loin des débuts du format, quand une caméra unique filmait HudMo en train de mixer du rap dans ce qui ressemblait à une chambre d'étudiant, mais quel kif.