Ostinato Records s'attaque au patrimoine musical de Djibouti
Dans le jeu florissant de la réédition, certaines écuries se font plus remarquer que d'autres. C'est notamment le cas d'Ostinato Records, qui organise depuis New York une razzia sur les archives d'Afrique de l'Est. Et depuis peu, le label a annoncé avoir été le premier à être autorisé à consulter/utiliser les Archives de Radiodiffusion-Télévision de Djibouti.
Une situation discutable d'un point de vue éthique, mais dont le label compte bien profiter en lançant une série de sorties intitulée Djibouti Archives. Le premier volume sortira le 19/02, et permettra la diffusion d'un groupe mythique du pays et de la région (Somalie, Éthiopie). Nommé 4 mars, il comportait le modeste nombre de quarante personnes et porte en réalité le nom du parti politique qui a pris le pouvoir lors de l'indépendance de la République de Djibouti. Comme d'habitude donc, une fenêtre culturelle, historique et politico-sociale sur un territoire.
Musicalement, le label a annoncé que 4 mars avait produit la musique la plus synthétique de cette époque dans l'Est africain. Rythmes jamaïcains, mélodies égyptiennes, chants somaliens, le collectif a effectivement produit un mélange assez impressionnant de réussite si on en croit les premiers extraits.