Nyege Nyege Tapes nous explique pourquoi la musique des mariages ougandais est devenue une musique de club
On a tendance à l'oublier dans le show business des musiques électroniques actuelles, mais l'histoire de la techno et de ses méandres est un fleuve guidé par choses parfois bien matérielles. Dans le nord de l'Ouganda, alors que la guerre fait rage au début des années 2000, la misère empêchent les jeunes couples qui se marient d'embaucher des orchestres de larakaraka, trop couteux. Et de la même manière qu'on hésite toujours à engager un groupe de huit musiciens pour une soirée, les familles des jeunes amoureux se rabattent alors sur des Djs, auxquels on demande de sampler ou de reproduire électroniquement les musiques traditionnelles acholi (du nom de l'ethnie du nord du pays).
La "acholi dance" devient alors rapidement un phénomène non seulement de mariages, mais également de soirées pour les clubs acholis tout d'abord, puis de tout le pays. Il existe aujourd'hui une scène importante de ce nouveau genre à l'histoire si particulière, et que Nyege Nyege Tapes essaie de retranscrire le plus exhaustivement possible. La compilation, Electro Acholi Kaboom From Northern Uganda, sortira le 12/09.