Le rock ne mourra jamais. Par contre, on peut penser qu'il est devenu tellement ringard que la jeune génération, certainement épaulée par quelques producteurs jamais contre quelques royalties facilement glanées, a décidé de venir à son chevet et d'entamer une énième campagne de recyclage – plutôt réussie pour le moment.
Dans la foulée d'une Olivia Rodrigo ou d'une Tate McRae qui initient toute une génération d'ados aux joies des guitares, Poppy réactive elle aussi toute une esthétique propre au rock de la fin des années 90 et du début des années 2000.
Si les deux noms cités plus haut tapent dans le mainstream qui avance tel un rouleau compresseur sur les charts et les algorithmes des plateformes de streaming, Poppy fait quant à elle figure d'électron libre, capable de fusionner hyperpop et (nu)metal sur le fatigant mais fascinant I Disagree, ou de taper dans des obsessions shoegaze et power pop sur Flux, sorti l'année dernière.
Désormais signée sur la major Universal, Poppy prépare son prochain plan d'attaque, qui va prendre la forme d'un EP dont on a droit au premier extrait, intitulé "FYB". Cette fois, c'est du côté du punk que l'Américaine lorgne, avec une facilité et une intelligence toujours aussi déconcertantes.