Nathan Micay réinvente une rave légendaire sur son premier album pour LuckyMe
Trouver le juste équilibre entre prog, trance, techno, hardcore, jungle, IDM et ambient, c'est l'objectif ambitieux que s'est fixé Nathan Micay sur son nouvel album pour LuckyMe. Cet équilibre entre les genres, ceux qui suivent le producteur connu aussi sous le nom de Bwana le savent : il le cherche en permanence, en gardant toujours le club et le dancefloor au cœur de sa démarche. C'est notamment ce qui lui a permis de sortir l'un des tous meilleurs singles de 2018 sur Whities.
Pour son debut album sur LuckyMe, le Canadien s'est mis en tête de réinventer une rave entrée dans l'histoire du clubbing britannique : celle du Catlemorton Common Festival, tellement excessive et légendaire qu'elle a donné lieu à l'adoption de lois visant spécifiquement à endiguer ce phénomène au Royaume-Uni - c'est le Criminal Justice and Public Order Act 1994 pour nos juristes sûrs. Quant à l'artwork du disque, il ne faut pas être un expert en culture japonaise pour y déceler un hommage à Katsuhiro Otomo et son légendaire Akira - en même temps, lorsqu'il se faisait encore appeler Bwana, Nathan Micay avait déjà enregistré tout un album à la gloire du manga. Bref, Nathan Micay ne sera certainement pas le premier à utiliser le passé pour penser l'avenir, mais vu l'amour que l'on porte à son travail, on espère vraiment qu'il ne se prendra pas les pieds dans le tapis de ses ambitions.
En tout cas, l'esprit rave, il sue par tous les pores du premier extrait de l'album, "The Party We Could Have".