Certes moins visible qu'à la grande époque de l'épopée Border Community, Nathan Fake n'a jamais cessé de traîner ses guêtres et ses machines dans les clubs et les festivals du monde - et d'ailleurs, pour l'avoir vu pas plus tard qu'en décembre dernier au C12, on peut vous dire que ce n'est pas un accident si sa cote reste aussi bonne auprès des bookers et des programmateurs. Il n'a pas cessé non plus de sortir des disques, que ce soit sur la vénérable institution Ninja Tune ou sur son label Cambria Instruments. C'est d'ailleurs sur ce dernier que l'Anglais va sortir ce 3 avril le LP Blizzards, trois ans après Providence, un album qui faisait parfois penser à un mix entre Fuck Buttons, Tim Hecker et Orbital, et le Nathan Fake rêveur et archi-mélodique de la période Border Community. D'ailleurs, c'est toujours très loin de cette période BC qui l'a révélé que Nathan Fake continue d'évoluer sur "Tbilisi", premier extrait du disque qui confirme sa volonté de remplir les pistes de danse avec une musique qui se veut extatique, maximaliste et, osons-le mot puisque le bonhomme l'utilise pour décrire son nouvel album, "épique".