Nadia Rose, fière représentante du grime au féminin
Dans le cadre de sa nouvelle campagne « Start Today », Barclaycard s’est associé à la rappeuse Nadia Rose pour laquelle on ressent beaucoup d’affection depuis longtemps sans jamais ne vous l’avoir présentée. D’ailleurs, le seul intérêt de cette campagne – mise à part le potentiel Disney qu’elle cache et que l’on réclame avec envie – se situe uniquement dans ce rappel de l’une des figures subtiles du grime au féminin.
Nadia Rose, c’est donc ce petit caractère fort qui a vu sa carrière démarrer en 2015, avant de connaître son véritable premier succès avec « Skwod » : un bon flow qui tape et qui traine alternativement parmi les grosses ondes de basses que la ville de Londres a l’habitude de balancer. Et notre jeune MC est à bonne école puisqu’elle se trouve être la cousine d’un autre porte parole du Grime, celui-là même qui vient de le porter à ses sommets, à savoir Stormzy.
Ses allures plus souples et la diction plus étendue de Nadia Rose la distinguent d’une Lady Leshurr qui domine le jeu avec une manière bien plus brutale et appuyée. On pourrait cependant reprocher à Nadia de ne pas s’armer de la même régularité – voire du même professionnalisme – que cette dernière, ses sorties étant encore trop sporadiques ou parfois pas totalement abouties.
Reste que notre Minnie britannique parvient à se parer des atours traditionnels du Grime sous une humilité peut-être plus prononcée, qui lui cède son charme. Du dancehall aux survêtements Adidas, le plaisir de kicker à l’ancienne prend le pas sur le désir de carrière. Reviennent alors l’énergie brute et les élans des mixtapes que l’on se passe sous le manteau, typiques des premiers pirates anglais qui nous ont un jour fait chavirer.
D'ici la sortie d'un prochain projet qui ne devrait plus tarder à être annoncé, on peut encore s'envoyer son premier album Highly Flammable.