Massive Attack a produit un court métrage sur l'impact écologique du live
What a year. Si d'un côté, les différents confinements et la limitation des déplacements inter-étatiques ont prouvé leur effet positif sur la santé de la planète, de l'autre, le revers de la médaille est salé. Les artistes, les veines déjà ouvertes par différents acteurs de l'industrie musicale qui surfent sur le business juteux du streaming, n'ont pu que plonger davantage. Sans déplacements et sans regroupements autorisés, ils se retrouvent privés de l'une de leurs principales sources de revenus et tentent chaque jour de se réinventer dans une version plus cheap et plus accessible pour un public-canapé.
Dans la nébuleuse, Massive Attack revient avec une réflexion entamée l'an passé sur l'impact écologique des tournées, et qui n'a pas pu trouver la conclusion rêvée à l'époque. En 2019, le groupe commandait une étude au Tyndall Centre for Climate Change Research. Il était question de connaître l'impact exact des tournées sur l'environnement, et de formuler des recommandations pour la décarbonisation de celles-ci.
Soucieux d'agir dans un monde en pleine crise écologique, le groupe avait pour objectif d'organiser un concert exemplaire en octobre 2020 à Liverpool. En temps et en heure, à la place, ils nous offrent un court-métrage réalisé par Anthony Tombling Jr (qui avait déjà collaboré avec le groupe pour le clip "Ritual Spirit"). On y retrouve Robert Del Naja à la narration et au mixage du son, sur des images de concerts qui semblent sortir d'une époque lointaine fournies par Will Dohrn (qu'on retrouve derrière "War" de IDLES notamment).
Cet été, ils nous offraient déjà un commentaire politique acéré sur différents enjeux mondiaux dans leur EP Eutopia, abordant les thématiques du climat, des paradis fiscaux et du revenu universel. En suivant sa voix, on ne peut qu'espérer un futur post-pandémie bénéfique aux artistes et à la crise écologique.