Mala et Four Tet sortent un peu plus du bois
Ce sera sans doute aucun le diptyque gagnant de cette faste rentrée 2012 : d'un côté Mala, la moitié des incontournables Digital Mystikz, qui va révéler son premier album solo façon "dubstep à la cubaine"; et de l'autre le tout aussi impressionnant Four Tet qui va enfin lever le voile sur le (pas si) mystérieux (que ça) successeur de son There Is Love In You de 2009. Et alors que quelques semaines seulement nous séparent de ces deux blockbusters, quoi de mieux que de faire monter un peu plus la sauce d'autant plus quand ces deux là savent franchement y faire en matière de teasing ?
Le troisième extrait de Mala In Cuba risque d'abord de régaler les plus craintifs de ce projet de jointure grondante entre le dubstep et la musique cubaine : malgré qu'il soit loin géographiquement de son confrère Anglais Coki, Mala n'a rien perdu de son savoir-faire exemplaire en termes de cuisine de bassline. En fait "The Tunnel" apparaîtra même familier aux plus gros fans de Digital Mystikz, celui-ci ramenant aux meilleurs classiques de l'équipe londonienne. Et inutile de préciser que ça risque de provoquer pas mal de secousses sismiques dans les soundsystems les plus solides.
Du côté de Kieran Hebden ce sont "Lion" et "Peace For Earth" qui ont été dévoilés. Le tracklisting intégral de l'album est désormais écoutable si tant est que l'on soit prêt à naviguer un peu entre Youtube et son Soundcloud. Un effet de surprise bien foireux merveilleusement compensé par la beauté tribale de ces pistes susnommées, avec d'un côté une jolie piste deep house des familles et de l'autre une merveilleuse techno en slow-motion qui vient flirter sur son final avec Boards Of Canada et The Other People Place. Plutôt solide donc, le nouveau Four Tet.
Et enfin pour ne rien gâcher, comme on sait le bougre plutôt malhabile - même accompagné - derrière les decks pour mixer de la techno/house, on apprécie que Mr. Hebden se soit fendu d'un mix un peu différent pour Solid Steel, la webradio de Ninja Tune, en piochant dans les meilleures vinyles de sa besace. Pas de tracklist pour ce retour dans le temps forcément plaisant, ce qui ne nous empêchera certainement pas d'y revenir plusieurs fois.