Mach-Hommy est peut-être ton nouveau rappeur préféré, mais lui fait tout pour que ce ne soit pas le cas
En bouclant notre chronique de Dump Gawd : Hommy Edition, on disait de Mach-Hommy qu’il était un « MC d’exception à qui l’on promet déjà un destin de loser magnifique dans un rap jeu trop codifié pour le laisser exister. » Le papier évoquait également ce rap des égoûts, ce débit de parole inextinguible le plaçant quelque part entre MF Doom et Roc Marciano, et surtout sa productivité folle, du genre à faire passer le Lil B de la grande époque pour un chômeur en fin de droit.
Le papier évoqué plus haut, il date du mois de mai, et depuis, courageux est l’internaute capable de suivre le MC basé dans le New Jersey : Mach-Hommy a depuis sorti 3 albums complets, et un quatrième a débarqué pas plus tard qu’hier soir sur un Bandcamp où ses productions ne peuvent être streamées et où des CDs à tirage limité se vendent à 1.000 euros. Alors c’est sûr, Mach-Hommy se fait régulièrement produire par des gens qui pèsent comme Earl Sweatshirt, KNXWLEDGE ou The Alchemist, mais on ne peut s’empêcher de penser que son plan de carrière a autant de chance de réussir que la saison 2017/2018 de l’OM.
Alors comme GMD reste une activité non rémunérée et que quand bien même elle le serait on ne serait pas assez débiles pour investir un demi-mois de salaire dans un disque de Mach-Hommy, on fait comme tout le monde: on zone sur Soulseek ou on espère que des gens soit assez fous pour investir puis uploader tout ça sur YouTube. C'est justement ce qui s'est passé avec Dollar Menu 3: Dump Gawd Edition et Dumpmeister, deux disques aussi bons que tout ce que Mach-Hommy a produit depuis le début de l'année.