Par les idées qu’elle défend et l’esthétique qu’elle porte dans le rap français, Lala &ce fait figure d’OVNI magnifique, capable d’apporter fraîcheur et originalité dans un ecosystème souvent sclérosé par la peur de moins gagner. Ce constat, on peut également l’appliquer à Low Jack, l’un des électrons les plus libres de la scène électronique française. Aussi, quel bonheur de voir la paire réunie autour d’un album commun pour le label PAN, référence absolue de l’électro expé européenne (Arca, Eartheather, Lee Gamble, Objekt et tant d’autres).
Ce fameux album, Baiser Mortel, est en fait la bande originale de la pièce du même nom, une production inédite de la Pinault Collection présentée l’année dernière à la Bourse de commerce. Cette comédie musicale s’inspire de Death Takes a Holiday, un film de 1934 réalisé par Mitchell Leisen dans lequel la mort quitte le ciel pour descendre sur Terre pendant trois jours. Sur scène, Lala &ce était accompagnée d’une équipe de danseurs emmenée par la chorégraphe argentine Cecilia Bengolea, mais aussi d’autres artiste comme Rad Cartier, BabySolo33 ou Jäde.
C’est d’ailleurs cette dernière, lyonnaise d’origine comme Lala &ce, que l’on croise sur le premier extrait d’un album dont la date de sortie officielle n’a pas encore été communiquée par PAN. Mais vu sa dégaine et sa capacité à secouer le cocotier du R&B, comment ne pas trépigner d'impatience?