La MC londonienne ramène sa verve, après la sortie en décembre de Stillness in Wonderland, auquel on n'a pas consacré de chronique par manque de temps, mais qui représente clairement un disque important dans la musique anglaise. Le titre « Backseat » vient en quelque sorte prolonger sa narration en continuant la thématique abordée par « No More Wonderland » qui clôturait l’album.
Little Simz y évoquait les difficultés de vivre une tournée, pourtant jalonnée d’aspects bénéfiques, dont les contrastes ne cessent alors de se renforcer. Un parcours en dents de scie qui se retrouve en réalité au cœur de chacun de ses morceaux, depuis le début, puisqu’ils traitent pour beaucoup d’une tranche de vie. Cette narration proprement personnelle, tournée vers l’intime, pousse l’œuvre de Little Simz vers le côté, à part, dans un retrait qui fait sa force.
« Backseat » assume et livre totalement ce retrait par son énergie profonde. Sans être éteinte. Une nouvelle fois, Little Simz parvient comme personne à faire de son être, pour un instant, le monde des autres.
Et pour profiter de ses talents lors d'une performance live, il faudra donc cette fois aller vers elle : le 10 Juin à Margate pour le festival Demon Dayz, associé à Gorillaz, ou à Londres les 22 et 23 juillet pour l'Afropunk. Les marseillais auront cependant la chance de pouvoir la voir au festival Marsatac le 24 juin.