Les piqûres de rappel de Jorja Smith sont soulful à souhait
Notre Jorja Smith parvient à ne pas se faire oublier de l’actualité en tournant encore et toujours sur le même album, qui semble cependant bien passer le cap de la nouveauté pour se conforter dans le rôle du disque sans usure. Histoire de tenir la route, la Londonienne est passée maître dans l’art d’aligner les covers, toutes aussi réussies les unes que les autres, toutes aussi pertinentes – coucou Weezer.
Elle vient donc tout juste de s’attaquer au « Killing Me Softly » de Roberta Flack, dont les atours sont d’autant plus compliqués à aborder depuis que les Fugees s'en sont emparés avec le succès planétaire que l'on connaît. C’était sans compter sur la qualité du groupe qui l’accompagne pour la tirer de bien des mauvais pas, notamment lors de leur excellente prestation au Tiny Desk de NPR avec une chanteuse encore vocalement incertaine. Et si cette dernière est à présent parée pour sa tournée, elle ne pouvait pas rêver meilleur filet en cas de chute.
Durant ses concerts, on a pu profiter d’une autre apparition de grande classe au travers des vibes élégantes de Maverick Sabre – oui, ce jeune blanc bec très chic, c’était lui. Après une carrière en demi-teinte, il s’était amusé à poser sur le Project 11 de Jorja qui lui rend ici la pareille: Maverick s’apprête à sortir un nouvel album ce 22 mars, When I Wake Up, sur lequel on retrouvera donc la jeune vocaliste avec un « Slow Down » fier et retenu, à l’anglaise.
Maverick Sabre sera de passage à La Boule Noire de Paris ce 18 avril.