The Psychotic Monks
Private Meaning Firsti
Déjà responsables d’un excellent premier album (Silence Slowly And Madly Shine en 2017), nos quatre moinillons auraient tranquillement pu continuer à rouler dans un stoner psyché bien charnu sans rencontrer la moindre concurrence à travers l’Hexagone. Mais les lignes droites, ça n'a aucun intérêt et choisir, ça donne mal à la tête. La deuxième charge ouvre donc grand l’armoire magique et libère toutes sortes de créatures qui n’ont pas l’habitude de cohabiter le temps d’une heure (ou du moins, rarement avec autant d’aisance).
De la crasse, du bruyant, de l'imprévu, de la moiteur, de la tension permanente. Hurlement, murmure, silence, peut-être encore suivi d’un hurlement mais rien n'est moins sûr. On entend siffler au loin Kyuss, Girl Band ou Swans tout en les gardant à bonne distance. Stoner, psyché toujours. Noise, post-rock, post-punk, garage aussi mais à ce niveau, l’étiquetage n’a plus beaucoup d’importance. Il s’agit avant tout de heurter les sons les uns contre les autres jusqu'à ce que la mèche s'embrase. En bout de flambée, celle-ci aboutira à un final de près de quinze minutes ("(Epilogue) Every Sight") qui vous laissera gérer des aisselles en nage.
Tant que vous y êtes, cassez votre tirelire et allez les voir sur scène (vous pouvez respirer, ça ne vous coûtera pas aussi cher que le dernier passage de Metallica). On vous assure de première main que la prestation fait honneur à l’ouvrage.
Morceau de choix : www.youtube.com/watch