Les Norvégiens de SHINING mutent à nouveau et passent du noir au fuschia
Gros dossier de la rentrée: les Norvégiens de SHINING (à ne pas confondre avec le groupe de black métal suédois homonyme) annoncent la sortie de leur 8e album studio pour le 19 octobre. Intitulé Animal, le disque est présenté par le groupe lui-même comme "assez clivant". Et pour cause, le frontman Jorgen Munkeby parle de la bête en ces termes: "ça sonnera plus Muse ou Ghost que Meshuggah ou Gojira". Gloups.
Pour passer de la parole aux actes, SHINING dévoile un premier single effectivement assez déroutant. Finies les envolées jazz et références à King Crimson grosses comme des camions, le groupe assume pleinement s’aventurer sur le terrain glissant du stadium rock. Pour appuyer le propos, ils balancent un artwork tout en couleurs criardes et une photo promo en pose motards sortie tout droit d’une épisode de Beverly Hills 90210.
SHINING a vu le jour en 2001, lorsque deux ex-membres de Jaga Jazzist avaient claqué la porte. Les deux premiers albums faisaient la part belle au free jazz, en accordant une place centrale au saxophone et à la clarinette. En 2005, le groupe se métamorphosait une première fois sur l’album In a Kingdom of Kitsch You will be a Monster, en intégrant une rythmique beaucoup plus lourde et de nombreux éléments de rock progressif. En 2010, nouvelle pirouette avec l’excellent Blackjazz : SHINING devenait alors un groupe de jazz metal pur jus, aux hurlements démoniaques entrecoupés de solos de sax, empalés sur des morceaux aux structures très complexes.
2018 marque un nouveau tournant qui risque de laisser une partie des fans de la première heure sur le bas côté, et d’alimenter les débats de la rentrée dans toutes les rédactions infestées de férus de métal. Ici, en tout cas, on attend l’album de pied ferme.
En concert:
07/11 : Bruxelles (Botanique)
08/11 : Nantes (Le Ferrailleur)
09/11 : Paris (O' Sullivans)
11/11 : Toulouse (Le Rex)