À son petit niveau, le Schiev bruxellois est un peu comparable aux Transmusicales de Rennes. Je m'explique : le fait que tu ne connaisses quasi aucun nom à l'affiche n'est pas grave en soi. Que du contraire. Parce que ces événements-là, ils sont montés par des gens qui ont fait du défrichage une profession de foi, qui conjuguent leurs journées au futur quand toi tu as le regard vissé sur le présent.
Ainsi, l'année dernière, le Schiev avait investi le Beurscchouwburg pour deux soirées et une après-midi placées sous le signe des musiques électroniques qui n'ouvrent pas les cuisses sur demande, des projets qui préfèrent les diagonales aux lignes droites et des trucs un peu perchés vers lesquels on ne va pas spécialement le reste de l'année. On y avait fait un petit tour et on n'avait clairement pas regretté le déplacement.
Vu le succès de la première édition, la petite équipe (épaulée par les travailleurs de l'ombre de la plateforme SHAPE) a remis l'ouvrage sur le métier il y a quelques mois, en gardant la même ligne directrice. Le line-up est depuis peu complet et s'il compte bien l'un ou l'autre truc qui nous caresse dans le sens du poil (Jackson, SK1 H1, TCF ou Yves De Mey), il fourmille surtout de trucs qu'on ne connaît pas, mais qu'on a déjà envie de découvrir et d'aimer.
Cette année, le Schiev aura lieu les 11, 12 et 13 novembre, toujours au Beursschouwburg. Et comme l'année dernière, on va pas te la faire à l'envers : 25 EUR pour trois jours de musique (par ici les préventes), mais pas que, puisqu'il y aura aussi des conférences et un petit marché du disque. Cœur avec les doigts et full support.
Allez, on termine en mode teasing, avec un morceau par jour d'affiche :