Le crowdfunding pour (enfin) remercier les créateurs de l'Amen Break
L’Amen Break, ce sont 5 secondes qui ont changé beaucoup de choses dans la musique. En effet, ce sample de batterie joué par G.C. Coleman du groupe The Winstons sur le titre "Amen Brother", c’est tout simplement l'une des boucles les plus utilisées dans le hip-hop, la jungle et la drum. On peut donc dire que l’Amen Break est à la musique ce que la sauce andalouse est à une mitraillette brochette de dinde.
Quant on sait que pas mal de couillons qui se sont rendus coupables d’un mauvais one hit wonder vivent toute leur vie de royalties grassouillettes, on pourrait penser que les gars de The Winstons coulent des jours heureux sur une île privée à siroter des mojitos entourés de bombasses. Et pourtant, non. Pour des raisons essentiellement juridiques qu'on ne vous détaillera pas ici, ces mecs n'ont jamais encaissé le moindre cent, alors que bon, soyons quand même honnêtes, leur contribution à l'histoire de la musique aura certainement été plus essentielle que celle de Stéphanie de Monaco ou John Scatman.
Face à cette terrible injustice, un Anglais a décidé de créer une campagne de financement participatif dont les fonds seront intégralement reversés à Richard L. Spencer, chanteur de The Winstons et détenteur des droits portant sur le fameux "Amen Brother" - et donc le Amen Break. En quelques jours seulement, ce sont plus de 10 000 £ qui ont été récoltées. Ce qui n'est vraiment que peanuts en regard de l'importance historique de ce break. Bref, si vous vous sentez d'humeur généreuse, ou que le Amen Break a été utilisé dans un morceau qui a changé votre vie, rendez-vous ici pour mettre la main au portefeuille.