L'affiche des Ardentes prend de l'ampleur
En lecteur attentif de Goûte mes Disques, vous connaissez la relation particulière que nous entretenons avec le festival Les Ardentes, où l'on finit toujours par retourner à cause des perles que l'affiche recèle chaque année mais où l'on est souvent affligé, dans le même temps, par la présence d'un cortège de bouffons, certes susceptibles de ramener un large public (de Mika à Steve Aoki, en passant par Indochine).
Cette année, au fil du dévoilement progressif des artistes qui seront de la partie du 10 au 13 juillet, on se demande si les organisateurs ne sont pas en train de donner forme à ce qui se présente doucement comme la plus belle édition du festival. Après avoir frappé un gros coup en annonçant la venue d'IAM, de Caribou ou de Vitalic en plus d'une cohorte de noms intéressants (Au Revoir Simone, S-Crew, Booka Shade), puis d'avoir relevé cette première livraison d'une seconde fournée comprenant notamment Massive Attack, Giorgio Moroder, Earl Sweatshirt et Daughter, les responsables de l'autoproclamé "Paléo-sur-Meuse" viennent de présenter 14 nouveaux participants de l'édition 2014.
On retrouvera de cette façon M.I.A., qui avait dû annuler sa venue en 2008 et vient grossir le rang des têtes d'affiches, de même qu'une excellente sélection électronique avec le bidouilleur Panda Bear, Agoria, Todd Terje et l'excellent Nathan Fake. À leurs côtés figurent Naughty Boy, qui aura peut-être l'occasion de se fendre d'un featuring avec Whiz Kalifa, Mélanie de Biasio, Valérie June, Zeds Dead (qui essaiera de prouver en vain que la dubstep n'est pas morte), Benjamin Clementine, Danton Eeprom, Cats on Trees et la toute jeune Coely.
Tout ça fait pas mal de beau monde. Mais ne vous inquiétez quand même pas pour notre quota de foutage de gueule : on trouvera sans doute quelque chose à dire des prestations de Shaka Ponk et de l'un ou l'autre groupe de chevreuils à djembé. Il n'empêche que, pour l'instant, la barre est placée assez haut - et qu'on espère aussi que ça incitera les organisateurs de Dour à se démener pour étoffer une affiche encore embryonnaire (et un brin décevante à ce stade) de leur côté.