La fin annoncée des Inrocks
Bien sûr, les Inrocks ne sont plus ce qu’ils étaient. Bien sûr, les postures boboïsantes de ce qui fut l’espace de quelques années le fleuron de la presse culturelle française ne cessent de nous agacer. Bien sûr, le Festival des Inrocks n’est plus le rendez-vous des défricheurs d’hier. Pour autant, on ne peut se réjouir lorsque l’on lit les propos tenus par Matthieu Pigasse, le banquier d’affaires qui vient de racheter l’hebdomadaire : celui-ci entend faire passer la diffusion de 35 955 exemplaires aujourd’hui au double en 2010 puis à 100 000 exemplaires dans les années qui suivent. Autant dire que c’est pari impossible pour le nouveau directeur délégué de la rédaction, Bernard Zekri (ex-Canal+), même en faisant évoluer le magazine en « un news culturel et généraliste… rebelle ». Rendez-vous dans une paire d’années pour dire adieu officiellement aux Inrocks – et dans quelques mois pour les premiers licenciements !