La débâcle de Kelis
Il fut un temps où Kelis faisait partie des meilleures chanteuses R'n'B. C'était quand elle était la protégée des Neptunes et que ses disques étaient le laboratoire d'expérimentation du duo de producteurs. Kaleidoscope et Wanderland (2000 et 2001) sont à cet égard deux albums très impressionnants. Par contre, depuis qu'elle a pris ses distances avec Chad Hugo et Pharrell Williams, Kelis voit sa carrière sérieusement tanguer. Après les décevants (mais néanmoins corrects) Tasty et Kelis was Here, c'est l'abominable Flesh Tone qui finit de faire passer l'ex-femme de Nas dans le camp des has been.
Son album est, en effet, produit par les regrettables Benny Benassi, David Guetta et Boys Noize, entre autres, le tout sous la supervision de Will.I.Am, le responsable de cette nouvelle mode R'n'B-électro de bas étage avec ses Black Eyed Peas. Flesh Tone, c'est neuf morceaux quasi inaudibles pour un album flirtant avec l'eurodance, et on y consacrera même pas une chronique - ça serait quand même moche de mettre un 0/10. Le clip de l'insupportable "Acapella" suffira largement.