Kate Bush, Damon Albarn et Ed O'Brien sur le même album, mais sans musique

Ça bouge en Angleterre à propos de l'IA : le gouvernement étudie en ce moment une proposition de loi permettant aux productions musicales d'utiliser l'intelligence artificielle à des fins commerciales. Le problème ? Comme l'IA ne "cite" pas ses sources, et qu'elle les digère, c'est tout le système de copyright, participant à faire vivre les artistes, qui se casse la gueule.
Du coup, à la manière d'un John Cage qui faisait entendre les bruits du monde par le silence de la musique, près d'un millier d'artistes britanniques participent à cet album silencieux, intitulé IS THIS WHAT WE WANT ?, et dont les titres écrivent la phrase : "The british government must not legalise music theft to benefit AI companies".
Le silence, c'est évidemment ce qui attend le monde de la musique si l'IA prend trop de places, puisque financer l'IA, c'est définancer en partie les artistes, et que sans artistes, quoi qu'on en dise, l'IA n'a plus rien à se mettre sous la dent.
Évidemment, c'est probablement plutôt un problème pour des artistes qui vivent du copyright, ce qui n'est pas le cas de votre groupe de potes qui vivotent à mi-temps de leur art en enchaînant des résidences mal financées et des concerts de galère. Et si le seul problème était les royalties de Damon Albarn, on aurait moins à s'inquiéter. C'est néanmoins la première pierre d'une lutte probablement structurelle désormais, et qui risque de changer plusieurs fois de formes au cours des années à venir.