Juliette Armanet, nouvelle égérie de la bourgeoisie parisienne propre sur elle
On n'est pas certain qu'il y ait beaucoup de fans de Véronique Sanson parmi les lecteurs de Goûte Mes Disques. Vu que Paris Match et les Inrocks ont décrété que Juliette Armanet en est la fille spirituelle, peut-être que beaucoup d'entre vous passeront leur chemin. On ne leur en voudra pas trop. Juliette Armanet incarne une certaine "nouvelle" école de la chanson française qui tente de faire revivre le "style Berger".
De la chanson à contre-courant de l'époque, anti-politique et pleine de bons sentiments, complètement waterproof au bruissement de rage sociale qui fait les beaux jours des musiques urbaines francophones. Si une filiation moderne devrait se créer, ce serait plutôt Arnaud Fleurent-Didier - Barbara Carlotti pour l'écriture musicale, Christine & The Queens pour le marketing (Juliette Armanet s'est fait connaître par une reprise assez moyenne de "I Feel It Coming" de The Weeknd)
Si vous n'êtes pas encore parti après ces quelques lignes, alors vous voudrez peut-être vous pencher sur la captation acoustique que nos amis de Bruxelles Ma Belle ont fait du titre de l'artiste "L'Amour en Solitaire", l'ouverture de son premier album plutôt réussi Petite Amie. On y découvre un exercice de piano-voix toujours casse-gueule qui évite les écueils du style et dévoile que, derrière un album très pop, il y a une musicienne.
De quoi peut-être inciter le public à la découvrir en concert? Elle sera le 17/10 au Reflektor à Liège, et le 18/10 au Botanique à Bruxelles (mais c'est complet) et dans toute une série de ville en France (même si les concerts parisiens sont sans surprise déjà complets).