Joke fout son majeur en l'air et réveille le rap français

par Bastien, le 4 avril 2014

La dernière fois que l'on a croisé Joke, c'était à une soirée Canal Street où l'on avait également assité aux prestations de nos chouchous Seth Gueko et Kaaris. Autant dire que les prestations du Professeur Punchline et du K double A allaient retenir toute notre attention. Pourtant, ce soir-là, le rookie Joke nous avait laissé une bonne impression. C'est en fouillant dans les tréfonds de nos mémoires que l'on s'est souvenu de ce blase, lui que l'on avait laissé à l'état d'espoir sur Stunts, sous-label rap d'Institubes. L'apparition remontait à 2009, autant dire une éternité.

Par la suite, le emcee de Montpellier a lâché quelques EP's dans la nature, mais on ne s'est pas penché dessus, avouons-le. C'est donc avec un certain intérêt que l'on a appris la sortie d'un LP à venir en juin sur Def Jam Recordings France. Depuis nos premières écoutes, le emcee a bien évolué et a même viré hardocre comme le prouve ce "Majeur en l'air".

La prod' du premier extrait d'Ateyaba (sortie le 2 juin) est à mettre au crédit de Therapy, beatmaker indissociable du succès immense de Booba ou Kaaris. Des sonorités trap qui semblent mettre en verve le membre du collectif Les Monsieur (oui, sans s), avec un morceau dopé à l'égo-trip et bourré de punchlines assez jouissives. Morceaux choisis: "Les bâtards jouent de la flûte, les putes vont s'asseoir dessus" ou "J'te laisse passer devant, j'téma ton cul, j'encule la galanterie". Rien de très profond, mais on apprécie toujours ce genre de grivoiseries bien senties chez GMD. Néanmoins, ne nous enflammons pas (ce que semble pourtant faire la toile depuis quelques jours), tant Joke a encore beaucoup de choses à prouver. Ceci étant, on reste sur nos gardes et on attend de voir comment le rappeur défendra son bout de gras sur long format.