Jacco Gardner nous invite à le suivre dans ses pérégrinations électroniques
La dernière fois qu'on vous a parlé de Jacco Gardner, c'était après avoir taillé le bout de gras en compagnie du jeune homme, lequel s'était avéré plutôt impressionnant par son érudition et l'étendue de sa sphère de curiosité. Le Néerlandais, déjà auteur de trois albums, est en effet un être marginal, égaré dans un siècle auquel il refuse de se conformer. En témoigne la nouvelle performance du compositeur, "Computered Visions".
Jacco Gardner s'essaie cette fois à une œuvre globale, mêlant improvisation musicale et représentation physique de celle-ci, afin d'immerger plus profondément l'auditeur-spectateur dans les méandres d'une création instantanée.
C'est donc par le biais d'un procédé qu'on aurait du mal à vous décrire, mais qui se résume par l'utilisation de 3 PC sortis tout droit de chez nos grands-parents (que Jacco Gardner a lui-même configurés pour que l'image réponde selon sa volonté aux velléités de son imaginaire), que "Computered Visions" vous invite à pénétrer l'encéphale du jeune homme. Une manière bien à lui de questionner la primauté de l'ouïe et la pertinence de la complémentarité des sens dans l'appréciation musicale qui, contrairement à cette phrase, s'avère bien moins chiante qu'il n'y paraît.